Ce vendredi 2 juin, c’était jour de Comité de pilotage annuel pour le Contrat de Ville de Saint-Leu. Comme chaque année, il a réuni tous les partenaires.
Pour rappel, le Contrat de Ville est mis en place dans le cadre de la politique de la Ville, au sein des quartiers prioritaires définies par la loi. A Saint-Leu, il s’agit du quartier Portail / Bois de Nèfles.
Pour l’occasion, la Sous-Préfète déléguée à la cohésion sociale et à la jeunesse, Christine Torrès, a également fait le déplacement.
Le Maire Bruno Domen a souligné le chemin parcouru dans le cadre du contrat de ville 2022 et depuis le début de l’année 2023 pour améliorer les conditions de vie des bénéficiaires du quartier dont les enfants des hauts qui bénéficient d’une extension des actions du programme de réussite éducative.

Des moyens conséquents

En 2023, 859 059 euros seront engagés collectivement par la Mairie, le CCAS, l’Etat, les collectivités territoriales et l’ensemble des partenaires institutionnels pour la mise en place d’actions favorisant le bien être social des publics en difficulté. Le contrat de ville comprend à cet effet plusieurs volets, plusieurs piliers d’interventions.
Des actions citoyennes et solidaires

Les associations de quartiers sont ainsi les partenaires privilégiés des actions du service développement de quartier en charge de la concrétisation des engagements du contrat de ville. Vien A Zot, Tré d’Union, Prévention péi, Zama, l’ASL Zac Portail, 7S4 multisports, le basket club de Saint-Leu, Hand Piton, Les alizées, le Masque de fer ou encore Zot Tranquil travaillent en étroite collaboration avec les bailleurs sociaux pour concrétiser de nombreuses actions dans les domaines du sport, de la culture de la prévention aux addictions…

La prévention en filigrane

Afin de prévenir les risques de déviance et de marginalisation, l’association Vien A Zot a par exemple organisé des sorties week-end avec des jeunes déscolarisés… L’occasion de repérer avec l’association Prévention péi et la brigade de prévention de la délinquance des situations à risque. Le nombre d’incivilités, particulièrement dans les logements sociaux, fait l’objet d’une attention particulière des autorités. Le Maire a rappelé les incivilités et dégradations de biens publics en augmentation sur le territoire.
La mise en place d’un Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) devrait permettre d’anticiper et donc de prévenir ce type de délinquance qui en plus de nuire à la quiétude des quartiers et à l’image de la Ville, ont aussi un impact sur le budget municipal.
Par ailleurs, l’axe Emploi avec la mise en place de l’expérimentation d’un accompagnement renforcé pour les bénéficiaires du RSA montre déjà des impacts positifs dans le suivi des bénéficiaires du quartier prioritaire expliquent conjointement les représentants du département et de Pôle Emploi (bientôt France Travail).

Le Programme de réussite éducative au cœur des discussions

Les directeurs d’écoles, la principale du collège Marcel Goulette et le représentant de l’inspection d’académie se sont félicités de l’extension de ce dispositif aux enfants scolarisés à La Chaloupe Saint-Leu. Plusieurs dizaines d’enfants pourront ainsi bénéficier du soutien et des aides en matière d’aides aux devoirs, de soutiens psychologiques, de sorties éducatives et culturelles à l’image des leurs homologues de Piton Saint-Leu.
La directrice de l’école Mario Hoarau dont l’établissement a fait récemment l’objet de dégradations en tous genres, a souligné la difficulté pour les établissements du quartier de ne plus figurer en zone d’éducation prioritaire. Et la Principale du collège de La Chaloupe de formuler le souhait que Saint-Leu puisse devenir une cité éducative dans les prochaines années, à l’instar du Port ou de Saint-Pierre permettant ainsi de suivre plus aisément les élèves en dehors des murs de l’école.

De nouvelles perspectives

Le délégué du Préfet pour l’arrondissement Ouest, Mikaël GUEZELOT, a pour ce faire cela indiqué que des fonds européens pourraient être sollicités pour étendre les moyens du PRE dans le cadre du contrat de ville.
En attendant, les moyens financiers du contrat de ville ne sont pas extensibles et même si le zonage des quartiers prioritaires pourrait être étendu dans les prochains mois comme le souligne Christine Torrès, sous-préfète de La Réunion chargée de la cohésion sociale et de la jeunesse les moyens, « il faudra rester à une échelle efficace ». Une réflexion sur la géographie des zones de quartiers prioritaires est ainsi en cours auprès des services de l’Etat.

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